lundi 31 mai 2010

Aux grands maux, les grandes roues

Une heure et quart. Soixante-quinze minutes. C’est le temps qu’il me faut pour aller et revenir du boulot tous les jours. J’entends déjà un vent de perfidie souffler entre vos dents: «C’est ce qui arrive aux exilées de la verdoyante banlieue!» Et bien, figurez-vous que je n’ai PAS troqué mon 4 et demi sur le Plateau pour un bungalow de 3000 pieds carrés à Laval comme me l’a si gentiment conseillé la dame de la pub. Non, moâ, j’ai écouté le maire Gérald et j’ai choisi d’élever ma famille sur l’Île. Oui, parce que la proximité, c’est une richesse inestimable.

Tu parles.

Du Parc Lafontaine à Outremont, il faut se farcir deux bus et un métro, si bien que le trajet qui, à vol d’oiseau prend 15 minutes, se transforme chaque matin en parcours du combattant pour qui n’a pas de bagnole. (Et avoir une voiture sur le Plateau, ça aussi on pourrait en parler longtemps…)

Toujours est-il qu’après mûre réflexion et surtout, avant de faire un ulcère, j’ai décidé que j’en avais assez d’attendre le Messie, le bus et la compassion de mes collègues. Moâ, Emilie Villeneuve, je ne serais pas victime du réseau de transport en commun, ni de l’absence d’âme charitable prête à covoiturer. J’allais plutôt prendre mon guidon à deux mains, accrocher mes talons de quatre pouces à mes pédales et dévorer les pistes cyclables si gentiment développées par l’ami Tremblay.

1 commentaire:

  1. Même chose pour moi, dans Rosemont. Je travaille dans le Mile-End, à 3,5km de chez moi. Et l'autobus peut prendre 20 à 30 minutes, alors qu'en vélo, c'est de 10 à 15 minutes. Pas un gros gain, mais tellement plus agréable.

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