vendredi 4 juin 2010

«Existe-t-il une culture du vélo à Montréal?»

C'est Paul Journet, dans La Presse ce matin qui pose la question.

Ma réponse sera brève: NON! La scène: je roule en sifflant presque dans un sens unique (oui, je roule dans le bon sens) à distance polie des voitures stationnées. Un fou furieux trouve que la rue n'est pas assez large alors qu'un tank pourrait facilement passer. Il accélère (mon pouls aussi), applique les freins (mon coeur s'arrête) et klaxonne (dernier soubresaut). Il poursuit à toute vitesse, je tappe sur mon casque et lui fait signe qu'il est complètement malade! Il s'arrête, sort de sa boîte à savon et me crie que je suis folle, que je prends trop de place et surtout, qu'il se fera un malin plaisir de me rentrer dedans la prochaine fois.

Je reprends la question: Existe-t-il une culture du vélo à Montréal?

4 commentaires:

  1. Ce genre de situation fait malheureusement partie du quotidien du cycliste de Montréal.

    Par contre, c'est mieux ici qu'à New York où la piste cyclable est située entre la rue où circulent les voitures et les voitures stationnées, donc le cycliste est carrément pris entre les rangées de voiture. (bonne chance pour pas se faire écraser)

    Mais quand je lis l'article de Paul Journet, je me mets à fantasmer sérieusement sur Copenhague où les feux de circulation sont synchronisés au vert pour les cyclistes.

    Lorsque la ville est réellement organisée pour les vélos, la vie est GRANDEMENT facilitée.

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  2. "à distance polie des voitures stationnées" est vraiiiiment nécéssaire!

    Quiconque chiale qu'on est trop loin n'a clairement jamais embarqué sur un vélo en ville et ne s'est jamais fait ouvrir une porte de passager dans face!!

    (Parlez-en à mon frère voir ce qu'il en pense!!!!&@*#!!!!)

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  3. L'arrivée des Bixi a sorti les cyclistes de leur ghetto. Qui voyait-on avant à vélo? Des pauvres, des étudiant(e)s, des membres de MEC à vélos-sacoches, des cyclistes du dimanche en Lycra, des employés de dépanneurs et des courriers.
    Depuis deux ans, ça bouge. On a vu apparaître de beaux et belles cyclistes (comme vous) sur de beaux vélos. Des adeptes du pignon fixe (fixies) ou du single speed en pantalon ultra slim. Des bixistes, qui roulent encore bien souvent à contre-sens, mais qui ne demandent qu'à apprendre. Ah oui, également des Gérald Tremblay - le casque à l'envers - mais le cul sur une selle.
    Ce bouillonnement va dans le bon sens. Celui de la banalisation du transport à vélo et des ses bienfaits. Non, il n'est pas honteux d'avoir un budget dérisoire pour se transporter. Oui, il et elles ont des mollets et des fesses d'acier. Oui, ils et elles ont le moral au beau fixe tous les matins parce qu'une ride à vélo c'est au minimum une tâche d'accomplie dans sa journée.
    Alors culture du vélo à Montréal? Oui, mais dans le sens de culture d'embryon. Ou de culture bactérienne. On est encore dans le labo avec nos 2% de cyclistes quotidiens.

    Quant à la cohabitation avec les automobilistes, je n'ai connu ce genre de situation désagréable qu'une seule fois en 3 ans de vélo 365 jours par an. Je vois plus d'automobilistes me faire de grands signes pour me laisser par passer aux arrêts (par peur de mes réactions imprévisibles ?) que de doigts d'honneur.
    Le reste c'est de la pratique pour acquérir des réflexes en béton. Qui pourrait affirmer que son apprentissage de la conduite d'une auto était complet dès l'obtention du permis de la SAAQ? Pas moi. Au plaisir de vous croiser.

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  4. Ce mec est fou franchement!! Je suis tellement prudente a velo que les automobilistes m'haissent aussi!! ahaha

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