mercredi 2 juin 2010

La princesse et la grenouille



Kona Afrika Bike 2010



Batavus Blockbuster Classic Lady Dutch

Je disais? Ah oui, ouch. Steve et son essai routier. D’abord, visez un peu le lineup plus haut:

Il y avait une aussi un vélo pliable, qui m’a transportée, en deux coups de pédale, au pays de Barbie. Va pour l’ergonomie, mais la bibitte était si légère que j’avais l’impression d’avoir un petit Transformer entre les pattes. Il allait forcément vouloir se métamorphoser en plein transport. Sinon, j’ai compris que ça n’est pas un hasard si Batavus rimait avec Brutus. La bête est mastoc, mais elle fait son effet. C’est d’ailleurs ce qui m’a valu un bleu sur le tibia. De l’autre côté de la rue, un couple dans la quarantaine coulait des jours heureux dans le Mile-End alors que je passais, roulant péniblement en 4e vitesse sur un terrain légèrement en pente. Cela donna tout le loisir à Monsieur de reluquer… le vélo. Évidemment, le mec, a sifflé à l’intention de la bicyclette! Et la Madame a fait les gros yeux. Et moi, confuse, je me suis pris le talon dans la pédale et j’ai failli échapper le mastodonte et, accessoirement, me tuer.

Je n’avais aucune intention d’en parler à Steve, vous pensez bien. J’aillais tout simplement lui dire que je n’avais pas senti de papillon. Même pour le petit Kona qui, au départ, m’avait fait craquer. Et les papillons, c'est suuuper important. Je voulais juste filer en douce avant que le bleu n’émerge et m’oblige à reconnaître le rôle que je venais de jouer dans une chicane de ménage ou peut-être pire, dans un divorce!

Et c’est là qu’elle m’est apparue, ma princesse. Princess Sovereign pour être plus exacte. Steve tenait le Pashley par sa selle de cuir vieillie et je suis certaine que quelque part, dans l’un des foyers artsy et épanouis du Mile-End, Alain Barrière chantait «Elle était si jolie-eeee». Durant les précieux instants que dura notre premier rancard, Alain Barrière chantait de plus en plus fort dans ma tête. Alors qu’à quelques coins de rue un couple agonisait, ma princesse et moi étions à l’aube d’une folle passion. L’Amour, c’est ben pour dire, a ses raisons que la raison ne connaît pas.


Ma princesse à moâ.

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